Siega Verde and the open-air rock art of the Northern Iberian Peninsula (Spain)

Abstract

Siega Verde was the third open-air rock art site to be discovered in the Iberian Peninsula, even before Côa and the controversy that followed that discovery. Its practicable size and the study carried out without any publicity allowed the analysis of a new reality that would change the interpretation of Palaeolithic art. From the start of the research, stylistic criteria were used to date the art in the absence of archaeological excavations. Although this has often been criticized, it meant that Siega Verde and Côa could be dated from Leroi-Gourhan’s Style II onwards. Excavations at Fariseu, a site belonging to Côa in Portugal, have proved that hypothesis archaeologically, as well as supporting the applicability of Leroi-Gourhan’s styles. Siega Verde is a good representative of Palaeolithic art in the open, on rocks by a river-bank or on prominent hills, but it is not the only form that can be catalogued as open-air rock art, because there are intermediate forms. Th ese are found in cave entrances and in rock-shelters all over the Iberian Peninsula, especially in areas where little evidence of Palaeolithic art used to be known, such as on the southern Mediterranean coast and in Andalusia. Th is site possesses an exterior Upper Palaeolithic art ensemble, similar to the art found inside caves and of the same age, but in a diff erent location. Formal relationships are usual inside and outside the caves and in both cases they represent a communicative code that did not need the dark and mystery to be expressed.

Siega Verde et l’art rupestre de plein air du plateau nord de la Péninsule Ibérique (Espagne). Siega Verde est le troisième site d’art rupestre en plein air découvert dans la Péninsule Ibérique, avant même celle de la Côa portugaise et toute la controverse qu’elle déclencha. Ses dimensions praticables et le travail eff ectué sans bruit nous ont permis d’appréhender une nouvelle réalité, qui pourrait changer l’interprétation de l’art paléolithique. Au début de notre étude, nous avons utilisé des critères stylistiques pour sa datation, en l’absence de fouilles archéologiques. Ces critères, aujourd’hui souvent critiqués, laissent à penser que les sites Siega Verde et Côa remontent, au plus tôt, au style II de Leroi Gourhan. Les fouilles de Fariseu, site de la Côa portugaise, soutiennent notre hypothèse, ainsi que l’applicabilité des styles de Leroi-Gourhan. Siega Verde représente bien l’art paléolithique à l’air libre, sur des roches de berges de rivière ou de collines, mais ce n’est pas la seule forme que nous puissions cataloguer comme art rupestre de plein air, car il existe des formes intermédiaires. Cellesci s’observent à l’entrée de grottes ou dans des abris sous roche sur toute la Péninsule Ibérique, en particulier dans les zones où il y a habituellement peu de preuves d’art paléolithique, comme dans le Sud du Levant et en Andalousie. Notre site contient un ensemble artistique extérieur datant du Paléolithique supérieur, semblable à celui que l’on trouve à l’intérieur de grottes, du même âge, mais sur support diff érent. Des relations formelles à l’intérieur et à l’extérieur des grottes sont fréquentes et représentent, dans les deux cas, un code de communication qui n’a pas besoin d’obscurité ou de mystère pour s’exprimer.